Je suggère une nouvelle amélioration, tout à fait minime en terme de dépense publique. C'est d'une part de changer la mention "nationalité" en "nationalité octroyée" : Aurait-on peur de la vérité ? C’est d'autre part d’ajouter dans ce passeport européen une ligne qui serait gérée, non par les autorités administratives, mais par l’immatriculé lui-même. Une ligne qui s’appellerait "identité choisie". Elle permettrait à chacun d’exister officiellement avec autre chose que l’étiquette qui lui a été imposée. Dans le cadre d’une identité numérisée, cette ligne pourrait facilement être créée et modifiée par l'intéressé, comme on modifie son profil sur les sites sociaux. Cela réduirait le gouffre qui s'est creusé entre l'administration et la société civile, entre les hommes du papier officiel et ceux qui vivent dans le monde d'aujourd'hui. Les statisticiens répugnent aux comptages ethniques ou religieux quand ils sont fondés sur des identités octroyées administrativement. On les comprend. En revanche, des comptages sur les identités revendiquées s’inscrivent dans une expression sociale dont l’écoute est fondamentale. |