FULMINATION ESTIVALE


A propos du site www.breizatao.com et de son écrivassier, Boris Le Lay

         A la somme d’articles hebdomadaires que vomit le site www.breizatao.com, on déduit que le garçon qui s’en occupe y passe beaucoup de temps. Nous avons sans doute affaire à un petit rentier parisien, vivant aux crochets de ses locataires. On l’imagine l’œil torve, la cuisse sale et la main visqueuse, guettant derrière des rideaux poussiéreux. Il jouit tout seul en écrivant des vilenies sur les passants.
          Breizatao.com est un site internet malveillant comme il en existe des milliers. Son unique objet est d’exprimer une haine d’acarien envers tout ce qui passe à sa portée. J’ai eu l’inutile privilège de faire partie de ses cibles. Le présent article va me hisser dans le palmarès.
          Le prétexte pour répandre son venin sur la Bretagne et les Bretons est la référence à une entité supérieure, qu’il nomme Breizh. Il aurait pu la nommer autrement. Nous autres Bretons sommes habitués à ces vendeurs d’entités supérieures. Ils nous gonflent avec leurs paradis bien rangés, qu’ils soient religieux, laïques, citoyens ou nationaux. Concrètement, les marchands de sociétés idéales nous demandent de renier la Bretagne. Ils nous disent qu’elle est trop petite, trop pauvre, trop moche. C’est l’argumentation des filous, des intrigants et de tous les exploiteurs.
          Boris a trouvé sa référence politique dans les aventures de Spirou. Il se prend pour Zorglub. Son Breizh est habité par des Breizhourion, ectoplasmes formatés, obéissants et stupides, plus blancs que blanc. Au delà de notre péninsule, ces nigauds se croient pénétrés d’une mission de purification planétaire alors que c’est seulement la gale de l’antisémitisme qui les démange.
          Le titre Breiz Atao est incongru. J’ai connu les anciens Breiz Atao. Boris Le Lay les a seulement imaginés. Je peux affirmer que les fantoches de Boris sont des caricatures. Il ne retient d’eux que le pire. Il leur attribue faussement un encore pire, germé dans sa petite tête malade. Les vieux Breiz Atao n’étaient pas des saints, mais ils seraient furieux de savoir que cet individu et les quelques demeurés qui constituent son cénacle se prétendent nationalistes bretons. Une nation est autre chose qu’un mot, que Boris tourne et retourne, comme le bousier roule sa bouse.
          Boris s’attaque prioritairement à ceux qui dépensent leur énergie et prennent des risques pour donner un bel avenir à la Bretagne. C’est la posture typique de l’amateur de football en charentaises devant sa télévision, Kronenbourg à la main, criant sur les joueurs « Plus vite, fainéants ! ». Ce Domenech de cirque se rêve sélectionneur de Bretons bornés et ethniquement purs, comme le Français moyen se rêve sélectionneur de l’équipe de France.
          Résumons. Boris Le Lay est un de ces cuistres paranoïaques et bas de plafond, incapable d’avoir prise sur la réalité. Pour compenser, il nous pollue avec un monde virtuel à son image : sans imagination, sans couleur, sans humour, sans intérêt. Sans aucun rapport avec la nation bretonne. Dans le registre des mondes appauvris, Breizh avec ses crétins de breizhourion est très loin de l’Utopie de Thomas More et très inférieur au village des schtroumpfs. Personne ne voudrait y vivre.
          On m’a longtemps dit : « Ne répond pas à ce taré, il ne représente rien ». Possible. Mais, compte tenu de l'évanescence du mouvement breton, il ne faudrait pas qu'il finisse par représenter quelque chose.
          Et puis, que voulez-vous… L’été en Bretagne n’a pas été fameux. Alors, se payer une tête à claques, ça fait du bien.

JPLM, fin août 2011

NB1 : Toute information permettant de localiser l’agent pathogène ailleurs que sur le web est bienvenue.                                                           
NB2 : Cet article est libre de droit. Vous pouvez le diffuser et même le cosigner. Il est volontairement insultant, dans la mesure où le personnage central ne mérite pas plus d’égard qu’un punching-ball d’occasion. Je l’assume entièrement, de la première à la dernière ligne.

BreizAtao

Réponse de l'écrivassier le 23 août, sur son site. Il se contente de reprendre un article particulièrement ennuyeux où il me traite d'anarchiste anglo-saxon. Waouh ! Mortel... Voir sa réponse intégrale ici.



Réponse à la réponse, 25 août
          Boris Le Lay nous saoûle de ses mots-fétiches, dont on peut facilement tracer l'origine. La différence fumeuse entre "Bretagne" et "Breizh" sort des écrits de Yann-Ber Tillenon. Pour en savoir plus, voir le site. Manifestement, notre Boris a retenu le délire, mais ne l'a pas digéré. La question du provincialisme est abordée depuis des années sur le site contreculture.org. Une réflexion toujours pertinente à ce sujet se trouve dans le livre de Desmond Fenell "Beyond Nationalism" (Au delà du nationalisme), où il aborde, dès les années 70, la question du nationalisme irlandais dans un univers qui se mondialise. J'avais rencontré Desmond Fenell dans le Connemara à cette époque. Boris Le Lay a piqué le concept. Il l'a réduit à un simple mot. Il ne l'a pas digéré.
          Notre taré est typique de ces individus à la personnalité incertaine, qui se cherchent une identité forte dans le passé. Il en est ainsi de ceux qui se prennent pour des Templiers, d'autres pour des Nazis, d'autres pour des Résistants. Les personnages réels sont aujourd'hui sortis de l'histoire. Celle-ci se construit désormais avec d'autres acteurs. Boris se prend pour un Breiz Atao et un nazi, mais il n'est qu'un guignol. Les nazis et les résistants appartiennent à l'histoire de nos parents ou de nos grands parents, pas à la nôtre. Agir pour la Bretagne aujourd'hui, c'est agir dans un univers mondialisé, bousculé par les révolutions technologiques et les crises économiques, alors que les états-nations européens menacent de s'effondrer.
          On peut légitimement se réclamer d'influences ou de filiations. Mais revêtir le costume des morts est mortifère. Dans ce processus de décomposition, Boris a perdu la capacité de digérer. On sent aussi que le cerveau est touché. Internet ne transmet pas les odeurs, sinon on sentirait l'hydrogène sulfuré sur son site.
JPLM

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