Gustave Flourens

GUSTAVE FLOURENS (1838 - 1871)


Raciste et communard

 
         Gustave Flourens est républicain et anticlérical. Selon lui, les Français, en tant qu’aryens, représentent la fine fleur, l’essence de l’humanité. Quant aux autres, et en particulier les Juifs, c’est vraiment autre chose.
        Communard et raciste, il représente ce mélange si particulier entre aspirations sociales et arrogance.
        Un des mythes anti-communautariste, celui de la générosité française confrontée à l’ingratitude des étrangers, est présente dans ses écrits.



             Né en 1838, il est issu de la bourgeoisie intellectuelle parisienne. Il est le fils de Pierre Flourens, académicien, pair de France, professeur au Collège de France. Gustave Flourens est l'arrière grand-oncle de Bruno Gollnisch, un des animateurs du Front National.
 
            Gustave remplace son père comme professeur au Collège de France à 25 ans en 1863. Il traite des races humaines. Il publie ses cours sous le titre d’Histoire de l'Homme (Ed Garnier, Paris, 1863).
 
            Républicain d’extrême-gauche, anticlérical, il participe en 1866 à l’insurrection crétoise avec le grade de capitaine. De retour en France, il est chroniqueur militaire dans le journal d’Henri Rochefort La Marseillaise.
            Après la proclamation de la Troisième République le 4 septembre 1870, il est élu chef d'un bataillon de la Garde nationale de Belleville. Il est l'un des organisateurs du soulèvement avorté du 31 octobre 1870 à Paris contre le gouvernement de la Défense nationale, ce qui lui vaudra d’être emprisonné. Il est libéré lors du soulèvement du 18 mars 1871 qui marque le début de la Commune de Paris. Il est élu à la Commune par le 19e arrondissement et chargé de la défense. Flourens est tué en avril 1871 à Rueil au cours d’une rixe entre Communards et Versaillais.
 
            Victor Hugo en a fait un héros français qu’il qualifie de Chevalier rouge.


Voici quelques extraits de son recueil de cours, Histoire de l’homme (Cité par Marc Crapez, L’antisémitisme de gauche au XIXème siècle, Ed Berg International, 2002, p51-52)

Ils s’appelaient eux-mêmes les Aryas, les hommes purs, et ils méritaient ce nom. C’est d’eux que nous viennent nos idées les plus élevées, nos sentiments les plus nobles, nos fidélités inébranlables, nos généreuses abnégations. Ces Grecs, spirituels et intelligents, , braves soldats, poètes, orateurs, artistes passionnés ; ces Germains, ces Gaulois, si fiers dans le combat, guerriers chevaleresques, amis dévoués, c’étaient les fils des Aryas. (…)
Ils étaient pleins de respect pour les faibles, désintéressés, esclaves de leurs promesses. L’étranger qui demandait l’hospitalité, fût-il un ennemi, ils lui donnaient la meilleure place dans leurs étroites cabanes. C’étaient de nobles cœurs. Et nous aussi, Français, nous sommes Aryas, et ce sont les mêmes qualités qui nous font grands. Nous avons, comme les Grecs, l’amour du vrai et du beau, le goût pur, l’expression heureuse. Nous tenons de nos pères, Gaulois et Germains, l’intrépidité, l’élévation des sentiments, la bonté.


Jamais [les Sémites] n’ont connu d’autres mobiles que l’intérêt et le fanatisme. Leurs inventions sont toutes dues à l’amour du lucre. S’il est vrai que les Phéniciens nous aient légué notre écriture si simple et si commode, ils ont rendu à la pensée le plus grand service matériel. Des marchands avaient besoin pour leurs transactions commerciales de signes peu compliqués, peu nombreux, faciles à manier. Les Juifs du moyen-âge ont fait tout le commerce de l’Europe, ils ont institué les banques et les lettres de change. Mais il ne faut chercher parmi eux aucune de ces nobles qualités qui appartiennent aux Aryas. Ni générosité, ni dévouement, ni reconnaissance pour les services rendus. La civilisation phénicienne fut toute mercantile, d’un caractère sordide et repoussant. Sensuelle et féroce, quand les enfants, qui pullulaient dans ses étroites cités, en gênaient les habitants, elle les brûlait en l’honneur de ses idoles. Les nations soumises aux Phéniciens étaient durement exploitées.


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Contreculture / Flourens Version 1.0