MonBrest

Monuments aux morts



Mitage du paysage urbain


          Les premiers monuments aux morts datent de 1871, après la guerre de 1870. 

           En 1919, une loi permet l'attribution de subventions aux communes qui érigent un monument pour "glorifier les héros morts pour la patrie".

         Chaque victime a droit à son nom gravé publiquement, non seulement sur le monument, mais aussi parfois dans les écoles, les églises ou les cimetières. Devenu héros le plus souvent malgré lui, mort pour la France, le sacrifié est récupéré pour l'exaltation citoyenne, évidemment sans son consentement. Il sert à la fois de trait d'union entre les régions et les générations, et d'exemple de soumission.

          A partir de 1919 donc, les monuments patriotiques d'un goût plus ou moins douteux se multiplient. Certains sont achetés sur catalogue. D'autres sont des œuvres d'art commandées à des sculpteurs. L'Hexagone se couvre de monuments morbides, où l'amour de sa terre natale ou de son peuple est transformé en une  pulsion de mort sublimée.

       Ces monuments sont souvent délimités par des obus reliés par des chaînes, ce qui contribue à symboliser encore plus le devoir de mort et de soumission à la hiérarchie militaire. Il s'y ajoute la participation forcée aux aventures coloniales (pour les morts d'Algérie ou d'Indochine), imposée à la vénération des générations montantes.


MonGentioux

Le monument aux morts de Gentioux (Limousin, Occitanie)

En Bretagne, il serait opportun de graver sur tous nos monuments la citation de Jean Rostand :
" Si tu refuses ton propre combat, on fera de toi le combattant d'une cause qui n'est pas la tienne"


retour
Monuments aux morts version 1.1