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GUSTAVE FLOURENS (1838 - 1871)
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Ils s’appelaient
eux-mêmes les Aryas, les hommes purs, et
ils méritaient ce nom. C’est d’eux que
nous viennent nos idées les plus
élevées, nos sentiments les plus nobles, nos
fidélités inébranlables, nos
généreuses abnégations. Ces Grecs,
spirituels et intelligents, , braves
soldats, poètes, orateurs, artistes
passionnés ; ces Germains, ces
Gaulois, si fiers dans le combat, guerriers chevaleresques, amis
dévoués,
c’étaient les fils des Aryas. (…) Ils étaient pleins de respect pour les faibles, désintéressés, esclaves de leurs promesses. L’étranger qui demandait l’hospitalité, fût-il un ennemi, ils lui donnaient la meilleure place dans leurs étroites cabanes. C’étaient de nobles cœurs. Et nous aussi, Français, nous sommes Aryas, et ce sont les mêmes qualités qui nous font grands. Nous avons, comme les Grecs, l’amour du vrai et du beau, le goût pur, l’expression heureuse. Nous tenons de nos pères, Gaulois et Germains, l’intrépidité, l’élévation des sentiments, la bonté. |
Jamais [les Sémites] n’ont connu d’autres mobiles que l’intérêt et le fanatisme. Leurs inventions sont toutes dues à l’amour du lucre. S’il est vrai que les Phéniciens nous aient légué notre écriture si simple et si commode, ils ont rendu à la pensée le plus grand service matériel. Des marchands avaient besoin pour leurs transactions commerciales de signes peu compliqués, peu nombreux, faciles à manier. Les Juifs du moyen-âge ont fait tout le commerce de l’Europe, ils ont institué les banques et les lettres de change. Mais il ne faut chercher parmi eux aucune de ces nobles qualités qui appartiennent aux Aryas. Ni générosité, ni dévouement, ni reconnaissance pour les services rendus. La civilisation phénicienne fut toute mercantile, d’un caractère sordide et repoussant. Sensuelle et féroce, quand les enfants, qui pullulaient dans ses étroites cités, en gênaient les habitants, elle les brûlait en l’honneur de ses idoles. Les nations soumises aux Phéniciens étaient durement exploitées. |