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ESPAGNOLS (réfugiés républicains)Mythe de la solidarité républicaine |
" Parmi
les
réfugiés arrivés sur notre territoire
après
les évènements d'Espagne et qui sont
hébergés actuellement aux frais de la
collectivité
publique, se trouvent de nombreux hommes valides en état de
travailler. Il n'est pas possible pour le gouvernement d'entretenir sur
les deniers publics cette catégorie de personnes, les sommes
restreintes consacrées à l'hébergement
des
réfugiés devant être
affectées par
priorité, pour des raisons
élémentaires
d'humanité, aux vieillards, femmes et enfants. D'autre part, il ne saurait être question d'autoriser ces réfugiés à travailler en France. Cette solution aurait, en effet, l'inconvénient de soumettre la main d'œuvre nationale à une concurrence inadmissible et de stabiliser une situation qui doit rester purement temporaire. Dans ces conditions, et pour remédier au danger que présenterait la présence sur notre sol d'hommes jeunes, sans ressources et sans travail, j'ai décidé de les mettre en demeure de quitter notre territoire. En conséquence, vous voudrez bien inviter ces étrangers à choisir le point de la frontière d'Espagne par lequel ils désirent quitter la France. " |
" Les
dispositions prises en
raison des circonstances actuelles ont fait apparaître, dans
certaines régions de notre territoire, des besoins nouveaux
de
main d'œuvre agricole. A la demande de M. le Ministre de l'Agriculture il a été décidé, en conséquence, d'utiliser, à titre exceptionnel et provisoire, les ouvriers agricoles espagnols réfugiés, actuellement hébergés dans les formations d'accueil. Toutefois, un premier prélèvement doit être effectué par les Services du Ministère du Travail pour les besoins de l'industrie (ouvriers métallurgistes, manœuvres spécialisés, ouvriers sucriers et distillateurs), et un second par l'Autorité militaire, pour l'organisation d'équipes de travailleurs. C'est seulement parmi les réfugiés restés dans les camps ou non inscrits sur ces deux premières listes que seront choisis les travailleurs agricoles. M. le Ministre du Travail se propose de concentrer, dans diverses formations, certaines catégories de travailleurs spécialisés ; ces transferts seraient effectués par les soins du Général Ménard, chargé de la coordination des Services intéressant les réfugiés espagnols. Les ouvriers recrutés seront envoyés sur les départements demandeurs, puis dispersés dans le département selon les besoins, par équipes de travailleurs. Ces Espagnols seront considérés comme des prestataires et non pas comme des travailleurs libres. Il en résulte qu'ils devront être hébergés collectivement par les soins des Mairies. Ils seront nourris par les employeurs et recevront de ces derniers, non pas un salaire, mais une indemnité de 5 francs par jour. Les travaux terminés dans une commune, l'équipe sera mise à la disposition d'une commune voisine, etc...(...) Une surveillance attentive de ces étrangers sera effectuée par les services locaux de police et de gendarmerie. Il conviendra notamment de s'assurer chaque soir qu'aucune évasion ne s'est produite. Tout réfugié qui, par sa conduite, son incapacité ou sa mauvaise volonté, se serait révélé indésirable, sera reconduit immédiatement dans une formation d'hébergement collectif. " |