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De Gaulle (Charles) : Les idées directrices |
L'intégration : un danger pour les Blancs, une arnaque pour les autresLa façon dont de Gaulle a mené la décolonisation ne peut se comprendre sans que soit éclaircie son idée de la France : une nation blanche et chrétienne d'abord, une et indivisible ensuite." Nous
avons une responsabilité, celle de jouer
le rôle de la France ; ce rôle, dans mon
esprit comme
dans le vôtre, se
confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne
serait pas ce
qu'il est, c'est
presque banal de le dire, s'il n'était pas d'abord un pays
catholique."
(Discours
de Rome, le 27 juin
1959)
" Pour
moi, l'histoire de France commence avec
Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui
donnèrent leur
nom à la France. Avant Clovis, nous avons la
préhistoire
gallo-romaine et
gauloise. L'élément
décisif pour moi, c'est
que Clovis fut le premier roi à
être baptisé chrétien. Mon pays est un
pays
chrétien et je commence à compter
l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi
chrétien qui porte le nom
des Francs. "
(David
Schoenbrun, Les trois
vies de
Charles de Gaulle, Ed
Julliard,1965)
Cette "certaine idée de la
France" explique
à la
fois son opposition à la Constitution de 1946, qui liquidait
l'empire et le transformait en Union française. La
Constitution
de 1946 faisait de millions d'hommes de
couleur des citoyens français; donc des électeurs
et,
pire, des futurs élus.
Ses manoeuvres lors de la guerre d'Algérie procèdent d'une même démarche. Dix millions d'arabes pouvaient obtenir, à égalité des blancs, le droit de vote et l'éligibilité. Selon J.R. Tournoux, il pense que "sous les effets de la démographie galopante des Musulmans et des conséquences de l'intégration, La France ne serait plus la France". Il préférera sacrifier l'indivisibilité et abandonner l'Algérie, tout en évitant que trop de Harkis ne se réfugient en métropole, quitte à les livrer à la vengeance du FLN. Sa politique envers le communisme n'a rien d'idéologique, ni de définitif. Il en donne les raisons en privé : "
Les communistes russes sont des traîtres à la race
blanche. Un jour,
ils redeviendront solidaires de l'Europe. "
(cité
par J.R. Tournoux, La
Tragédie du
Général,
Ed. Plon, p
365).
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Florilège du racisme gaullisteJuin 44 : De Gaulle n'est rejoint que par une troupe hétéroclite. "Encore un juif...", soupire t'il, quand on lui annonce Georges Boris, ancien secrétaire de Loewenstein et ex-directeur de la "Lumière", conseiller financier .(
Cité par J.R.
Tournoux Pétain
et de Gaulle. Ed
Plon 1964)
"Je n'aime pas les youpins". (Cité
par André
Le Troquer, La
parole à Le Troquer,
Ed la
Table Ronde 1962)
Au député UNR Dronne, ancien héros de la libération de Paris : " Voulez-vous être bougnoulisés ? Voyons, Dronne ! Donneriez-vous votre fille à marier à un bougnoule ? " (Cité
dans Le
petit de Gaulle
illustré. Ed Le
Crapouillot,
1967, et par
J.R.
Tournoux, La tragédie
du
Général, Ed. Plon 1967)
A Léon Delbecque : "
Et puis, Delbecque, vous nous
voyez mélangés à des Musulmans ?
Ce sont des
gens différents de nous. Vous nous voyez mariant nos filles
avec
des Arabes ? "
(Cité par
J.R. Tournoux, La
tragédie du
Général,
Ed. Plon 1967)
Au général Koenig : "
Evidemment, lorsque la
monarchie ou l'empire réunissait à la France
l'Alsace, la
Lorraine, la Franche-Comté, le Roussillon, la Savoie, le
pays de
Gex ou le Comté de Nice, on restait entre Blancs, entre
Européens, entre chrétiens... Si vous allez dans
un
douar, vous rencontrerez tout juste un ancien sergent de tirailleurs,
parlant mal le français ".
(Cité par
J.R. Tournoux, La
tragédie du
Général,
Ed. Plon 1967)
Au soir des accords d'Evian, en mars 1962 : " Alors, Joxe, vous avez bientôt fini avec vos bicots ? " (Cité
dans Le
petit de Gaulle
illustré . Ed Le
Crapouillot,
1967-68)
"Tous ces bicots se chamaillent. Ils aiment les fusils, ils aiment s'en servir. Ils ont la manie de la fantasia" (Cité par
J.R. Tournoux, La
tragédie du
Général,
Ed. Plon 1967)
" Les
Arabes, ce n'est rien. Jamais on n'a vu des Arabes construire des
routes, des
barrages, des usines... Ce sont d'habiles politiques. Ils sont habiles
comme
des mendiants. "
(Cité par
J.R. Tournoux, La
tragédie du
Général,
Ed. Plon 1967)
" Qu'est-ce
que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de
Mahomet,
n'ont jamais réussi à constituer un Etat...
Avez-vous vu
une digue construite
par les Arabes ? Nulle part. Cela n'existe pas. Les Arabes disent
qu'ils ont inventé
l'algèbre et construit d'énormes
mosquées. Mais ce
fut entièrement l'oeuvre des
esclaves chrétiens qu'ils avaient capturés... Ce
ne
furent pas les Arabes
eux-mêmes... Ils ne peuvent rien faire seuls."
(
Cité par Cyrus Sulzberger, Les
derniers des
géants, Ed.
Albin Michel,
1972 )
" Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas, vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri, même s'ils sont très intelligents. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se séparent de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber 10 millions de musulmans qui demain seront 20 millions, et après demain 40 ? " (Cité par A. Peyrefitte. C'était de
Gaulle. Ed
Gallimard, 2000. Propos tenus le 5 mars 1959)
" Ils
vous intéressent, vous, ces Mohammed et ces Fernandez ? "
( Cité par Jacques Isorni, Lui qui les
juge, Ed. Flammarion 1961)
"
Nous sommes quand même avant tout un peuple
européen
de race blanche, de culture greque et latine, et de religion
chrétienne. Essayez d'intégrer de l'huile et du
vinaigre.
Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront
de
nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les
Français. Vous croyez que le corps
français peut
absorber dix millions de Musulmans, qui demain seront
peut-être
vingt millions et après-demain quarante ? Si nous
faisons l'intégration, si tous les Arabes et
Berbères
d'Algérie étaient
considérés comme Français, comment les
empêcherait-on de venir s'installer en
métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus
élevé? Mon village
ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais
Colombey-les-Deux-Mosquées ! "
(Cité
par B.
Stora,
Le transfert d'une
mémoire, Ed. La
découverte, 1999)
"
Certains
même redoutaient que les juifs, jusqu’alors
dispersés, mais-
qui
étaient restés ce qu’ils avaient
été
de tout temps, c’est à dire un peuple
d’élite, sûr de lui-même et
dominateur,
n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de
leur
ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et
conquérante les souhaits très
émouvants
qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles."
(
Conférence de presse du 27 novembre 1967 )" Vous
savez, cela suffit comme cela avec vos
nègres. Vous me gagnez à la main, alors on ne
voit plus
qu’eux : il y a
des nègres à
l’Élysée tous les jours,
vous me les faites recevoir, vous
me les faites inviter à déjeuner. Je suis
entouré
de nègres, ici. […]
Et puis tout cela n’a aucune espèce
d’intérêt ! Foutez-moi la paix
avec
vos nègres ; je ne veux plus en voir
d’ici deux mois,
vous entendez ?
Plus une audience avant deux mois. Ce n’est pas tellement en
raison du
temps que cela me prend, bien que ce soit déjà
fort
ennuyeux, mais cela
fait très mauvais effet à
l’extérieur :
on ne voit que des nègres, tous
les jours, à l’Élysée. Et
puis je vous
assure que c’est sans intérêt. "
(Entretiens
avec Jacques Foccart,
8 novembre 1968. cité
dans ses Mémoires,
tome 2.
Le Général en mai. Journal de l’Élysée. 1968-1969, éd. Fayard/Jeune Afrique) |
De Gaulle et la démocratie : une certaine distance" Le régime fasciste permet aux pouvoirs publics de tirer des ressources existantes, sans ressource ni ménagement, tout ce qu'elles peuvent donner. L'impérieuse subordination des intérêts particuliers à ceux de l'Etat, la discipline exigée et obtenue de tous, la coordination personnelle du Duce, enfin cette sorte d'exaltation latente entretenue dans le peuple par le fascisme pour tout ce qui concerne la Patrie, favorisent à l'extrême les mesures de Défense Nationale."(Charles
de Gaulle, La
mobilisation économique à l'étranger,
Revue
militaire française, 1er janvier 1934)
"Privée d'un maître, la masse subit les effets de sa turbulence" (Charles
de
Gaulle, Le fil
de
l'épée)
"En M. Molotov, qui était et ne voulait être qu'un rouage parfaitement agencé d'une implacable mécanique, je crois avoir reconnu une complète réussite du système totalitaire. J'en ai salué la grandeur. " (Cité par
David Shoenbrun, Les
trois vies de
Charles de Gaulle, Julliard
1965, p 67)
" Ce qu'il faudrait à ce pays, c'est un roi " (Déclaration
à Robert
Prigent, ministre de la
Population,
cité par Georgette Elgey, La
République des
illusions,
Ed. Fayard)
" On a le droit d'être Hitler " (Cité par
Raymond Tournoux, La
tragédie du Général,
Ed. Plon 1967)
" Maurras a eu tellement
raison qu'il en
est devenu fou "
(cité
par J. Dumaine, Quay
d'Orsay,
Ed. Julliard)
"
La dictature momentanée que j'ai exercée au cours
de la
tempête et que je ne manquerais pas de prolonger ou de
ressaisir
si la patrie était en danger "
(Charles
de Gaulle. Mémoires.
Tome
III )
" Il doit être évidemment entendu que l'autorité indivisible de l'Etat est confiée toute entière au président par le peuple qui l'a élu, qu'il n'en existe aucune autre, ni ministérielle, ni civile, ni militaire, ni judiciaire, qui ne soit conférée et maintenue par lui. " (Ouest
France, 23 décembre
1960)
"
- Ce que j'ai essayé de faire, c'est d'opérer la
synthèse entre la monarchie et
la république.
(Alain Peyrefitte. Le
mal
français. Ed Plon,
1976)- Une république monarchique ? fis-je - Si vous voulez. Disons plutôt une monarchie républicaine. " A propos du
Général
Franco, en 1970 :
" L’homme qui assure, au plan le plus illustre, l’unité, le progrès et la grandeur de l’Espagne. " ( Cité par Nicolas
Tanzer, La
face
cachée du gaullisme,
Ed. Hachette, 1998 )
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