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Paul CLAUDEL (1868 - 1955)Poète
tout
terrain
"Si M. Paul Claudel mérite quelque admiration, ce n'est ni comme poète, ni comme diplomate, ni comme Français, c'est comme maître-nageur." (André-Paul Antoine, journaliste à l'Information, après la mort de Claudel) |
Le
10 juillet 1940 : Ensuite
: " Ma consolation est de voir la fin de cet immonde régime parlementaire qui, depuis des années, dévorait la France comme un cancer généralisé. C'est fini... de l'immonde tyrannie des bistrots, des francs-maçons, des métèques, des pions et des instituteurs..." |
Paroles
au Maréchal (poème) Monsieur le Maréchal, voici cette France entre vos bras, lentement qui n'a que vous et qui ressuscite a voix basse. II y a cet immense corps, à qui le soutient si lourd et qui pèse de tout Toute la France d'aujourd'hui, et celle de demain avec elle, qui est la même qu'autrefois! Celle d'hier aussi qui sanglote et qui a honte et qui crie tout de même elle a fait ce qu'elle a pu! C'est vrai que j'ai été humiliée, dit-elle, c'est vrai que j'ai été vaincue. II n'y a plus de rayons à ma tête, il n'y a plus que du sang dans de la II n'y a plus d'épée dans ma main, ni l'égide qui était pendue à mon cou. Je suis étendue tout de mon long sur la route et il est loisible au plus Mais tout de même il me reste ce corps qui est pur et cette âme qui ne .............................................................................................................................. Monsieur le Maréchal, il y a un devoir pour les morts qui est de ressusciter. Et certes nous ressusciterons tous au jour du jugement dernier. Mais c'est maintenant et aujourd'hui même qu'on a besoin de nous et France, écoute ce vieil homme sur toi qui se penche et qui te parle comme Fille de Saint-Louis, écoute-le ! Et dis, en as-tu assez maintenant de la Cette proposition comme de l'huile et cette vérité comme de l'or... |
Au
général de Gaulle (poème). Tout de même, dit la France, je suis sortie ! Tout de même, vous autres! dit la France, vous voyez qu'on ne m'a pas eue et que j'en suis sortie! Tout de même, ce que vous me dites depuis quatre ans, mon général, je ne suis pas sourde! Vous voyez que je ne suis pas sourde et que j'ai compris! Et tout de même, il y a quelqu'un, qui est moi-même, debout ! et que VIVE LA FRANCE ! II y a pour crier : VIVE LA FRANCE ! quelqu'un Quelqu'un plein de sanglots, et plein depuis quatre ans, et les voici maintenant au soleil, ces larmes ! ces Quelqu'un plein de rugissements, et ce couteau dans la main, et ce Que les autres pensent de moi ce qu'ils veulent ! Ils disent qu'ils se sont Et moi, depuis quatre ans, au fond de la terre toute seule s'ils disent ................................................................................................................... Et vous, monsieur le Général, qui êtes mon fils, et vous qui êtes mon sang, Regardez-moi dans les yeux, monsieur mon fils, et dites-moi si vous Ah! c'est vrai, qu'on a bien réussi à me tuer, il y a quatre ans ! et tout Mais le monde n'a jamais été fait pour se passer de la France, et la Regardez-moi dans les yeux, qui n'ai pas peur, et cherchez bien, et dites si j'ai peur de vos yeux de fils et de soldat ! |