Compte rendu officiel de la rencontre entre le Parti de Gauche et le Parti ouvrier indépendant
(mis en rouge dans le texte par Contreculture.org : les points les plus intéressants)Le mercredi 10 décembre 2008, une délégation du Parti de Gauche et une délégation du Parti ouvrier indépendant (POI) se sont rencontrées à Paris. La délégation du Parti ouvrier indépendant (POI), était composée de Georges Lemoine, Dan Moutot, Daniel Shapira et deux secrétaires nationaux, Claude Jenet et Daniel Gluckstein. La délégation du Parti de Gauche était composée de membres du BN provisoire : Eric Coquerel, Alexis Corbière, Pascale Le Neouannic et Jean-Luc Mélenchon.
Cette rencontre entre les deux partis, nés tous les deux durant l’année, a donné lieu à un échange amical, à la fois sur l’origine des partis, leurs principes constitutifs et les perspectives que chacun d’eux entend développer.
Il a été enregistré qu’au delà des
désaccords légitimes et différences d’approches, les deux partis
expriment, sur un certain nombre de questions, des points de vue
voisins. En particulier, Parti de Gauche et Parti Ouvrier Indépendant
condamnent le Traité de Lisbonne et exigent le respect du vote Non
majoritaire au Traité constitutionnel de 2005. Les deux délégations
constatent un point de vue commun sur le fait suivant : dans la
situation extrêmement difficile au plan international et national, la
satisfaction des revendications les plus urgentes des salariés comme la
défense de la République, de la démocratie et de la laïcité, la défense
des acquis sociaux et des services publics, la nécessité d’une autre
politique exigeant non seulement de refuser le Traité de Lisbonne mais
de remettre en question les traités antérieurs.
Les deux délégations ont examiné les propositions des uns et des autres.
Le Parti de Gauche a fait connaître la signification de sa stratégie de constitution d’un « front de gauche » à l’occasion des prochaines élections européennes, front fondé sur le refus du traité de Lisbonne et le combat pour une autre Europe. Il a insisté sur la vocation majoritaire de cette liste, vocation qu’il entend mettre au centre de sa stratégie à venir. Il a expliqué que dans ce cadre il avait déjà avancé concrètement sur cette voie avec le PCF et qu’il avait rencontré ou rencontrera les forces potentiellement intéressées : Alternatifs, NPA, MRC, LO…
Le Parti de Gauche a évoqué sa campagne pour un
bouclier social et l’importance des mobilisations tout en pointant
l’urgence d’un débouché politique que le mouvement syndical et social
ne pouvait produire et dont le manque évident depuis deux décennies a
justement des répercussions sur la mobilisation sociale. Le Parti de
Gauche a insisté sur sa vocation à gouverner sur un programme de
rupture avec la logique capitaliste ce qui passe par la nécessité de
gagner une majorité électorale.
Le Parti ouvrier indépendant,
pour sa part, a indiqué que la discussion ouverte par son Bureau
National du 6 décembre concernant les élections
européennes devrait
trouver une conclusion à l’occasion du Conseil
Fédéral National des 17
et 18 janvier, le mandat confié par le Bureau National
étant d’explorer
toutes les possibilités sur la base des positions du Parti
ouvrier
indépendant qui se prononce pour la sortie des institutions
issues du
Traité de Maastricht. Il a fait connaître les
résultats de la
conférence de délégués pour
l’unité réunie le 7 décembre à Paris,
à son
initiative, transmettant au Parti de Gauche l’appel lancé
par ces
délégués à toutes les organisations se
réclamant de la classe ouvrière
et de la démocratie (sans faire de la rupture avec l’Union
européenne
le moindre préalable) pour l’action commune sur le mot
d’ordre de
l’interdiction des licenciements et l’organisation
d’une marche unie
sur Paris sur cette exigence. Car, quels que soient les engagements de
chacun, le POI estime que l'unité est une nécessité urgente et vitale.
Les deux délégations sont convenues de poursuivre ce dialogue dans la prochaine période.